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Faire la promotion des vins et autres boissons alcoolisées demande de se conformer à un cadre légal strict, établi par la loi Évin de 1991. Un simple affichage des mentions obligatoires ne suffit pas, notamment sur le web, où de nouvelles contraintes s’ajoutent.

Que dit la loi Évin sur la communication autour des produits à base d’alcool ?

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La loi Évin encadre strictement la publicité pour les boissons alcoolisées. Elle autorise uniquement une présentation objective des produits, sans jamais encourager leur consommation. Ils ne doivent pas être associés à un cadre festif, convivial ou valorisant, ni à un public jeune ou au sport.

L’article L 3323-4 du code de la santé publique précise que seules certaines informations peuvent être communiquées, telles que le degré d’alcool, l’origine, la dénomination ou encore la composition du produit. Il est également possible de mentionner le mode de consommation, les références aux terroirs et aux distinctions obtenues, ainsi que les caractéristiques olfactives et gustatives.

Toute approche marketing cherchant à associer la consommation d’alcool à un style de vie ou à une expérience émotionnelle est interdite. Les cavistes et producteurs doivent donc veiller à adopter un ton purement informatif, sous peine de sanctions financières et juridiques pouvant aller jusqu’à l’interdiction de la campagne.

L’affichage explicite de la mention légale obligatoire

Chaque publicité pour une boisson alcoolisée doit impérativement inclure le message sanitaire suivant : « L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération ». Cette mention doit être clairement visible et lisible, sans possibilité d’omission ou de mise en retrait par rapport aux autres éléments visuels de la communication.

Quelles sont les règles spécifiques aux réseaux sociaux pour communiquer sur l’alcool ?

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Les marques souhaitant communiquer sur les réseaux sociaux doivent être encore plus vigilantes. Toute page ou compte officiel doit être réservé à un public majeur, ce qui implique la mise en place de restrictions d’accès adaptées. Les publications doivent également inclure la mention sanitaire obligatoire et ne jamais suggérer que la consommation d’alcool est un facteur de sociabilité ou de succès.

Concernant les campagnes publicitaires diffusées sur les réseaux sociaux, la loi impose que les annonces ne soient ni intrusives, ni interstitielles. Cela signifie notamment que les publicités intégrées aux fils d’actualité des réseaux sociaux, comme celles de Facebook ou Instagram, peuvent être problématiques.

Quelles sont les obligations concernant la vente d’alcool pour votre site web ?

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La commercialisation de boissons alcoolisées sur Internet est soumise à des réglementations strictes. Pour limiter l’accès des mineurs, les sites de vente en ligne doivent mettre en place un système de vérification d’âge pour l’achat de produits contenant de l’alcool. Ce dispositif doit nécessiter une confirmation explicite de la majorité de l’utilisateur avant qu’il puisse acheter des produits. Même si, souvent, la page de vérification est placée dès l’entrée du site, la loi stipule uniquement que cette vérification doit être effectuée pour valider l’achat. Un avantage car cette solution ne restreint pas l’accès au site dans son ensemble.

Par ailleurs, toute page de présentation d’un produit doit respecter les contraintes de la loi Évin, avec des descriptions purement factuelles et la mention obligatoire sur les dangers de l’alcool. Les sites Internet doivent également éviter tout design ou mise en scène pouvant inciter à la consommation, ce qui inclut les visuels mettant en avant des contextes festifs ou des personnes en train de boire.

Pour les professionnels du vin et des spiritueux, la prudence reste de mise pour préserver la transmission d’un savoir-faire et d’un patrimoine culturel tout en évitant les sanctions.

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